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oceanie ile clipperton (sites naturels)



oceanie ile clipperton (sites naturels)
(taille reelle)
Clipperton - l'atoll francais isole dans le pacifique ()
L'île de Clipperton, aussi appelée île Clipperton, Clipperton ou encore île de la Passion, est une possession française composée d'un unique atoll situé dans l'océan Pacifique, à 12 000 kilomètres de la France métropolitaine et 1 280 kilomètres à l'ouest du Mexique. Son code Insee est 98901.
L'île de Clipperton – de son nom de baptême français « île de la Passion » – est le plus petit territoire que possède la France aux confins du Pacifique. Il se situe à 1 280 kilomètres de la première côte continentale, Acapulco au Mexique, et à 945 kilomètres de la première terre, celle de la petite île de Socorro de l’archipel mexicain des Revillagigedo au nord, tandis que Nuku Hiva, aux îles Marquises, terre française la plus proche, est à 4 018 kilomètres au sud-ouest. L’archipel des Hawaii est à 4 930 kilomètres.

Seul atoll corallien de cette partie de l'océan Pacifique, l'île de Clipperton a une forme sub-circulaire de 12 kilomètres de circonférence. La superficie des terres émergées n'est que de 1,7 kilomètres carrés et le point culminant est un rocher volcanique de 29 mètres d’altitude, qui émerge du lagon.
Le sol de l'atoll est constitué de graviers et sables coralliens souvent cimentés de guano. La houle importante dans cette région rend tout débarquement périlleux.
Le lagon [modifier]
Un temps ouvert par deux passes (au sud-est et au nord-est), le lagon (7,2 kilomètres carrés) s’est fermé entre 1840 et 1858, probablement du fait de tempêtes et peut-être de travaux. L’isolement des eaux du lagon de l’océan a entraîné la mort de nombreux coraux et une eutrophisation du milieu, qui forme ainsi un écosystème très inhabituel.
L’évaporation des eaux du lagon est inférieure aux précipitations ; l’eau y est donc douce en surface, salée et légèrement acide à partir de 6 mètres de profondeur. Il présente plusieurs fosses de plus de 20 mètres, sa profondeur maximale connue était de 90 mètres au Trou sans fond. Les tentatives d’exploration de ce puits sous-marin (peut-être une ancienne cheminée volcanique) par le commandant Cousteau ont été empêchées par une trop forte concentration d’hydrogène sulfuré. L'expédition scientifique menée plus tard en 2004/5 et pendant plusieurs mois de séjour consécutifs par Jean-Louis Étienne ramena cette profondeur à 34 mètres après sondage.

L'île fut découverte le Vendredi Saint 3 avril 1711 par les Français Charles Gustave Martin de Chassiron et Michel Dubocage, commandant respectivement les frégates La Princesse2 et La Découverte3, qui en dressèrent la première carte. En souvenir de cette journée, ils la baptisèrent île de la Passion. Bien que n'étant pas chef d'escadre, c'est le havrais Dubocage qui a conseillé la route à suivre et qui le premier a découvert l'atoll ne figurant pas sur ses cartes4.
Le nom de l'île de Clipperton lui vient du flibustier et naturaliste anglais John Clipperton (ou Clippington) qui, pour certains, aurait croisé au large de cette île, et, pour d'autres, y aurait même débarqué en 1704 après avoir fait sécession et quitté l'expédition de William Dampier. Bien qu'aucune trace écrite de son passage n'ait été retrouvée, l'histoire retint le nom de l'île de Clipperton sans que l'on sache vraiment pourquoi, peut-être à cause d'une de ces légendes de trésor. Mais si cette histoire avait été fondée, l'île de Clipperton serait britannique depuis longtemps.
Après avoir franchi, au cours de l'automne 1520, le détroit qui porte aujourd'hui son nom, le navigateur portugais Fernand de Magellan travaillant pour le compte de l'Espagne a poursuivi sa route au nord ouest et traversé la grande Mer du Sud trouvée si calme après son difficile passage entre la Patagonie et la Terre de Feu qu'il l'a baptisée Océan Pacifique. L'itinéraire de son voyage figure sur le planisphère de Battista Agnese de 1543. À partir des îles Galapagos, il a fait cap à l'ouest en tangentant l'équateur légèrement au nord. Or l'île de Clipperton (ex-île de la Passion) se trouve par 10° 17' N soit à 617 milles (1 143 km) au nord de l'équateur. Magellan n'a pas pu l'apercevoir. D'ailleurs, ni les portulans ibériques comme celui d'Andreas Homen en 1559 ni le planisphère portugais de 1585 ne mentionnent cette île pas plus que l'atlas du dieppois Jean Guérard en 1634 pourtant très au courant des découvertes espagnoles. De même, ni l'atlas français de Sanson d'Abbeville en 1667, ni la carte de l'Amérique méridionale du Père Feuillée de 1714 ne font mention d'une île de Clipperton dans ces parages. Elle apparaît sous le nom d'île de La Passion sur la carte réduite de la Mer du Sud dessinée en 1753 par Bellin ingénieur de la Marine, hydrographe du Roi, nom repris dans son Hydrographie Française de 1755. L'atlas de Malte-Brun de 1812 confirme cette appellation. Curieusement, c'est en 1835, sur une carte de l'Océanie dressée par le géographe A.R. Fremin pour l'atlas anglais d'Arrowsmith qu'elle apparaît sous le nom d'île de Clipperton , alors qu'Arrowsmith lui-même l'avait indiquée sous le nom d'île de La Passion sur sa carte de l'Amérique Septentrionale datée de 1835 également. Fremin était-il un agent à la solde d'Albion ?
La confusion s'installe a un point tel que, sur son Atlas de 1850, Berthe positionne une île de La Passion dans l'archipel des Revillagigredo au large du Cap Corrientes, une île Cliporton (sic) plus au Sud et encore plus bas un Rocher de La Passion ex-Isla Medanos découverte en 1527 par le navigateur espagnol Alvaro Saabreda et que les Mexicains confondent aujourd'hui avec l'île de la Passion. Amboise Tardieu en 1850 et Bouillet en 1865 rétablissent la situation en ne mentionnant que la seule île de La Passion. Toujours est-il que la revendication du Mexique, se réclamant de l'héritage espagnol, provoque un différend franco-mexicain; mais ce pays n'a jamais pu fournir de documents écrits prouvant l'antériorité de la découverte de l'île de Clipperton par les Espagnols pas plus que les Anglais n'ont pu le faire à leur tour. En présence des seules preuves écrites fournies à l'arbitrage international, à savoir les journaux de bord du Havrais Michel Dubocage et du Rochelais Martin de Chassiron contenant le premier relevé de l'île, la souveraineté de la France sur l'île de Clipperton a été officiellement reconnue.